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Idir Abdel Kal Escalay

 

Un escalay est une roue à eau. Ces roues avec un ane tournant interminablement dans un chemin par lui creusé au cours du temps. Souvent un enfant guide l'ane. Un vieil homme est assis à l'ombre d'un auvent de branchages. Perdu au milieu de nulle part, il y a pourtant des gens venus d'on ne sait où qui passent. Ils semblent sortir des dunes pour voir le vieil homme, discutent un peu avec lui, lui offrent parfois quelque chose, de la nourriture, un tapis, une broderie. Ils viennent en fait chercher de l'eau. Ce vieil homme est un seigneur, le puit lui appartient, c'est sa richesse. Pour y puiser, il faut son accord.

Située en plein désert Shémite cet Escalay est celui du prince Idir Abdel Kal.

Je me présente je suis Karim le Cartographe. Je suis arrivé à cet Escalay après plusieurs jours de voyage. Au service d'Elowée Swiveniss je devais dessiner une carte de cette région de Teur. Renseigné sur les coutumes des gens du désert Ptalek je me suis immédiatement présenté au seigneur Idir Abdel Kal. Il m'a dit ignorer quel était mon seigneur, je n'ai pas oser lui dire que ce seigneur était aussi le sien, et qu'en plus, c'était une femme. Je suis resté assis avec lui la moitié de la matinée. Puis il m'a offert à boire, et a dit au jeune homme assis avec lui de s'occuper de ma monture. J'ai compris qu'il m'avait accepté, et je lui ai offert une dague damasquinée pour lui signifier mon respect. Le midi il m'a proposé le thé, j'ai proposé des dattes et des gâteaux. Il m'a demandé des nouvelles de ma famille, comme je lui ai dit ne pas en avoir il m'a parlé de la sienne.

Il m'a dit s'être marié huit fois, mais n'avoir plus que deux femmes, les autres étant mortes, en couches pour trois d'entre elle, de vieillesse pour les autres. Khaffir, le jeune homme qui l'accompagne, est son fils. Cest lui qu'il a choisi pour prendre la tête de la famille. Il lui passera le pouvoir dès la prochaine pluie. C'est ainsi qu'il faut faire si on veut empêcher le puit de s'assècher, m'explique-t-il. Son fils pourra alors se marier, sa première femme devra être une jeune fille choisie depuis longtemps et qui, semble-t-il, l'attend. Ses autres enfants (Khaffir n'est pas l'ainé) devront quitter le domicile afin de laisser de la place pour la famille de Khaffir qui sera, a n'en point douter, nombreuse. Durant tout ce temps, Khaffir ne parle pas, et sert le thé. Quand je le questionne c'est son père qui me répond.

Le soir venant, Idir Adbel Kal me demande de faire honneur à sa famille en acceptant l'hospitalité pour la nuit. J'accepte d'autant plus volontiers que la nuit précédente une Serpentaire Ptalek tournait autour de mon campement, ce qui m'a empêcher de dormir.

Son domicile est en fait un assemblage de plusieurs tentes où dorment les membres de la famille. Les notions de clan et de famille sembles étroitement mêlées, je n'ai pas bien compris quels étaient ses enfants. Le clan/famille est constitué d'environ cinquante personnes.

Après m'avoir présenté tout les hommes on m'a convié à me reposer dans une tente. Le luxe de l'intérieur m'a surprit, je me suis installé dans les coussins et ai commencé à prendre des notes. Le seigneur Idir m'a rejoint pour me tenir compagnie. Il était richement vêtu de soieries, de lourds bijoux d'or, et ceint d'une ceinture finement brodée d'or. Une jeune fille l'accompagnait. Il me l'a présenté comme étant sa fille et m'a indiqué qu'elle allait danser pour nous. Deux femmes d'age mûr (ses filles aussi ?) sont venues jouer de la musique pour accompagner la danseuse. Elles ne devaient pas être très en vue du Seigneur des lieux puisqu'il ne me les a pas présentées.

Durant la danse de la jeune fille il m'a montré deux insignes de l'Autarque (deux insignes d'enquêteur). Il m'expliqua que je pourrais rendre ces chôses à mon seigneur, puisque visiblement elle lui appartiennent. Je lui ai demandé pourquoi il pensait cela, il m'a répondu qu'il avait remarqué que je portais la même marque d'appartenance. "Je garde le reste en dédommagement de mon fils qu'ils ont tué" me dit-il. Craignant tout de même sa réponse, je l'ai questionné sur l'histoire qui l'a mis en possession de ces insignes. Ils m'a raconté comment deux hommes sont arrivé une après midi à son Escalay, ont donné des ordres à son fils, et on voulu boire sans y être autorisé. Il m'a dit comment ces hommes ont brandi ces bijoux, comment ils ont été capturé la nuit suivante dans l'attaque de leur campement par le clan Kal, et comment ils sont mort de soif a demi enterré devant l'Escalay. "Ainsi, jamais un homme ne m'a manqué de respect sans en payer le prix".

Je suis parti le lendemain, ses fils avaient rempli mes outres.

La musique illustrant cette ambiance est extraite de "Escalay (The Water Wheel)" de Hamza El Din.

I Remember (11:55) 1,36 MB